La communauté Pierre Simon et Hélène Collignon à Dampicourt
Informations généalogiques
Pierre Simon, fils de Jean Simon (né vers 1680 et décédé en 1761) et de Jeanne Chesnois (née vers 1680 et décédé avant 1761), est baptisé le 25 janvier 1731 à la paroisse de Montquintin (Luxembourg, Belgique, anciennement duché de Luxembourg et comté de Chiny). Il est décédé avant 1798.
Laboureur (cultivateur propriétaire de ses terres), il épouse d’Hélène Collignon (née avant 1740) fille de Jean François Collignon (+ avant 1774) et Nicole Mouchet (+ avant 1774).
Le couple a sept enfants :
- Jean-Philippe
- Anne-Marie
- Marie-Anne
- Anne
- Jean-Pierre
- Marie-Joseph
- Marguerite
Patrimoine
Conversion des mesures anciennes de superficies
De MOREAU de GERBEHAYE, Claude. Contribution à la métrologie luxembourgeoise. Mesures de longueur, de superficie et de capacité en Gaume sous l’ancien Régime, In : Annales de l’Institut d’Archéologie du Luxembourg, 1981-1982, tomes 112-113, pages 3-12. [Référents : Cense de Radru (Lamorteau) et Cense de Stockfontaine (Ruette)]
Description du patrimoine
Bien que le système métrique soit d’application dans l’ancien duché de Luxembourg depuis octobre 1795 (rattachement à la France), l’acte de partage du 13 avril 1801 (23 germinal an IX) est rédigé en mesures anciennes (jour, quart, fauchée et courtière).
Nature | Superficie | Pourcentage |
---|---|---|
Terre labourable | 9 h. 52 a. 80,28 c. | 88,70 % |
Prairie | 1 h. 21 a. 40,625 c. | 11,30 % |
Total général | 10 h. 74 a. 20,90 c. | 100,00 % |

Dans le tableau ci-dessus, ne sont pas repris « les deux maisons et jardins que possèdent la communauté Simon-Collignon […] ni la chènevière dite Wary, ainsi que 3 quarts de prairies à l’Anneau (11 a. 25 c.), lieux-dits Prés de Wathau engagé à Philippe Gavroy de Harnoncourt et 1 quart et demi (5 a. 62,5 c.) à lieu-dit [Bevenailles] engagé à Pierre Bouillon de Dampicourt » et une courtière à Soucou (lot no 2), ce qui nous fait une superficie totale de 10 h. 91 a. 8 c. hors maisons, chènevières, et jardins.
Propriétaires d’environ 11 hectares, le ménage fait partie de la classe des cultivateurs aisés. À titre de comparaison, dans la basse vallée du Ton entre Saint-Mard et Torgny, en 1822 et 1844, un peu plus de 81 % des exploitations agricoles ont une superficie inférieure à 10 hectares. Presque 75 % ont moins de 5 hectares. Neuf agriculteurs ont des domaines de plus de 20 hectares. Le record : 70 hectares 67 ares à Lamorteau en 1844.
La part importante des terres labourables est révélatrice des pratiques agricoles du couple. En 1822, le rapport terres labourables/prairies à Dampicourt est 74,18 %/25,82 %. La part de l’élevage dans l’exploitation est très marginale sachant qu’il fallait aussi nourrir les chevaux de trait.
Donation du 13 avril 1801
Le partage de la donation se fait entre les cinq enfants héritiers de Pierre Simon à savoir Marie Anne, Anne Marie, Marguerite, Jean-Pierre et Marie-Joseph Simon.
Lot | Prairie | Terre labourable | Total | Pourcentage |
---|---|---|---|---|
Lot 1 : Jean Baptiste Brasseur et Marie Anne Simon | 13 a. 12,50 c. | 1 h. 72 a. 85,36 c. | 1 h. 85 a. 97,86 c. | 17,31 % |
Lot 2 : Jean Baptiste St Mard et Anne Marie Simon | 37 a. 50 c. | 2 h. 2 a. 36,52 c. | 2 h. 39 a. 86,52 c. | 22,33 % |
Lot 3 : Jean Baptiste Reumont et Marguerite Simon | 14 a. 6,25 c. | 1 h. 72 a. 85,36 c. | 1 h. 86 a. 91,61 c. | 17,40 % |
Lot 4 : Jean Pierre Simon | 35 a. 62,50 c. | 1 h. 68 a. 63,77 c. | 2 h. 4 a. 26,27 c. | 19,02 % |
Lot 5 : Jean Joseph Laurent et Marie Joseph Simon | 21 a. 9,38 c. | 2 h. 36 a. 9,27 c. | 2 h. 57 a. 18,65 c. | 23,94 % |
Total général | 1 h. 21 a. 40,63 c. | 9 h. 52 a. 80,28 c. | 10 h. 74 a. 20,91 c. | 100,00 % |
Si en superficie, les lots sont inégaux, 1 h. 85 a. 97,86 c. pour le plus petit et 2 h. 57 a. 18,65 c. pour le plus gros soit une différence de 71 a. 20,79 c., en valeur ils ne peuvent qu’être égalitaire. Aucun des bénéficiaires n’est avantagé. Le tirage au sort des lots s’est fait par un enfant de la commune (Dampicourt) âgé de 3 ans.
Les lots sont frappés d’une condition. Jusqu’à la mort « naturelle » d’Hélène Collignon, les bénéficiaires devront lui remettre, dans sa grange, le tiers du produit des terres labourables et des prairies.